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Vernissage de Gilles Perrin et Cindy Doutres

Nous vous invitons à découvrir les expositions "VALLÉE de l’OMO" de Gilles Perrin et "LÀ HAUT" de Cindy Doutres

L'UPP est ravie de vous convier au vernissage de l'exposition commune de Gilles Perrin et Cindy Doutres

Dans une volonté de représenter au mieux la diversité des regards, nous sommes ravis de vous présenter à nouveau un format d'expositions autour du travail de deux photographes  : "VALLÉE de l’OMO" de Gilles Perrin et "LÀ HAUT" de Cindy Doutres.
 
 
Le vernissage se tiendra le mardi 14 février 2023 à partir de 18h30. L'exposition est visible du 14 février au 2 mars.
 

 

Exposition "VALLÉE de l’OMO "

Gilles PERRIN 

Dans cette région du sud de l’Ethiopie, berceau de l’humanité, vivent encore quelques ethnies qui sont passées du néolithique au XXIe siècle en une trentaine d’années. J’ai voulu les rencontrer pour porter témoignage, loin des visions touristiques des truismes de la modernité dont notre regard est abreuvé et abusé. Je suis intéressé par une réalité que nous ne voyons guère, celle qui est en dehors des visions consensuelles dont nous sommes saturés. Mon regard n’est pas guidé par le besoin de saisir des moments à jamais disparus ou pour pallier au sentiment nostalgique d’une perte certaine. Je ne désire pas montrer un patrimoine culturel et humain menacé mais plutôt présenter les contradictions, les paradoxes, contre-partie d’un « progrès » qu’il est difficile de remettre en cause. Les portraits que je réalise depuis une trentaine d’années sont l’aboutissement d’une recherche humaniste, le désir de rencontrer d’autres cultures, d’autres géographies.
Ces portraits sont la trace, le résultat d’un échange, d’une négociation. J’ai le désir de donner à voir aux spectateurs de mes images. Je tiens à documenter la vie de mes semblables d’autres continents loin des visions touristiques et exotiques qui nous sont ordinairement proposées.
Pour ce faire, je travaille avec ma compagne et la plupart du temps nos dialogues avec les sujets photographiés se passent avec toute une famille, une marmite qui chauffe sur un feu, des boissons que nous partageons, tout un échange humain et tranquille durant lequel nous exposons nos intentions. Nous faisons très attention à respecter le temps des « autres », car au bout de cet échange, de ce respect primordial, il y aura un don mutuel entre le sujet et le photographe : un portrait.


  


Exposition "LÀ HAUT"

Cindy Doutres

Ma première série intitulée « Made in Grenier » a été photographiée en 2015, et a été exposée à deux reprises à St-Ouen (93), dans une boutique des Puces en 2017, puis à « Commune image » en 2018.
Celle ci a été effectuée dans le grenier d’une grande demeure familiale, située dans le Maine et Loire, où ont été stockés, accumulés, entassés, préservés, conservés des centaines de souvenirs en tout genre.

Un espace chargé d’histoires, où des centaines d’objets patientent et traversent le temps depuis plus d’un siècle. J’ai voulu mettre en lumière un espace qui passe le plus clair de son temps dans l’obscurité.

Une sorte de petit musée à ciel fermé, dans lequel j’ai eu le privilège de me balader et d’immortaliser quelques détails parmi les milliers offerts. En pénétrant dans cet incroyable lieu, situé au coeur d’un très joli domaine, l’évidence de réveiller cet endroit, m’a saisi. Puisque cet amas de vie est conservé, pourquoi ne pas lui offrir une place dans une exposition, un reportage, un livre. Il restera, d’autant plus immortel. J’aime l’idée que l’on peut à la fois se raconter l’histoire passée de chaque objet, et à la fois tenter de projeter son avenir, car il en aura peut être un. J’aime l’idée que chaque personne se racontera l’histoire de tel ou tel objet. Autant d’histoires que de visiteurs. A chacun son imaginaire.

LÀ HAUT devient la suite de cette aventure, en 2023. Je l’envisage différemment, notamment dans les tirages, et dans mon approche scénographique. Une scénographie pensée autour de l’ambiance du grenier. Camille, le propriétaire de celui-ci m’a autorisé à emprunter certains éléments, et les exposer avec mes tirages. Une reconstitution succincte du lieu, avec parfois une « mise en abime » de l’objet et l’image. Tout comme la mise en abime de la série elle même : je fige des objets figés. D’où mon envie de les réveiller, en les sortant du silence et de l’obscurité. Leur offrir un nouveau regard.


  

Mardi 14 février 2023
18h30 - 21h00 (GMT +1)
La Maison des Photographes
11 Rue de Belzunce
75010 Paris
  • Gratuit


Inscriptions closes
Intervenants
Gilles PERRIN

Auteur-photographe, j’exerce depuis l'âge de 25 ans. J’ai un goût particulier à utiliser les chambres photographiques grand format avec des films noir et blanc. Je réalise moi-même mes tirages. 

Titulaire d’une maitrise en photographie, auteur photographe depuis 1972  j’ai longuement erré dans le domaine publicitaire et industriel à réaliser des images de commandes. 

Enseignant la photographie dans diverses écoles plus ou moins mythiques j’ai transmis mon savoir-faire  aux étudiants de l’Université Paris-VIII pendant plus de vingt ans, ainsi qu’à ceux de l'École de l'Image des Gobelins à Paris, et à l'École Nationale Supérieure de la Photographie en Arles. 

J’ai été invité en résidence dans de nombreux pays en Europe et aux États-Unis où mon travail a été exposé et publié ainsi qu’en Asie. 

 

Cindy DOUTRES

Autodidacte et curieuse, j'ai fait mes premières prises de vue à l’âge de 15 ans, avec un boîtier argentique Konica T4, l'appareil de mon beau père, à qui je dois beaucoup.

J’ai appris avec mon instinct et des livres. Pas d’école, pas de formation. Je développais mes photos la nuit dans la chambre noire du cabinet vétérinaire de mon beau père, quand il était fermé. Je testais, j’observais, j’essayais les papiers, les produits, de manière artisanale et décomplexée. J’adorais voir l’image apparaitre. J’y passais des heures. Ça me fascinait. Mon beau père arrivait parfois à 08H, à l’ouverture de la clinique, et j’avais pas vu la nuit filée. De ces tirages nocturnes, je faisais des expos dans mon lycée.

Puis l’ère du numérique est arrivée. J’ai abandonné mon Konica et mon Pentax.
J’ai continué d’apprendre seule. Je suis une solitaire, en photo. Comme tout autodidacte qui se respecte, des petites lacunes m’accompagnent, mais je les assume.

Professionnellement, c’est éclectique : spectacles, portraits, photos immobilières, corporate, parfois mariages. C’est le reportage qui me plait, avant tout. Le rapport au mouvement.
Je photographie presque tout. Pas de sujet de prédilection. Je m’intéresse peu à la photo de mode et au paysage. J’aime le détail. Les petits détails à priori sans importance. J’aime donner ou chercher un sens à une chose qui, par essence, en a peu. Le sujet photographique est inépuisable. De mon point de vue, la photographie c’est savoir saisir l’instant, savoir le capturer, le cristalliser . C’est savoir écrire avec la lumière, ou sans. C’est savoir faire exister un sentiment grâce à l’angle, grâce à l’axe. C’est composer. C’est extraire un morceau d’un tout. J’aime ce paradoxe de vouloir figer le mouvement. De vouloir arrêter ce moment. De le rendre immortel, alors qu’il n’est déjà plus.
Mais la véritable force de la photo, c’est de pouvoir parler sans le moindre son.

Une image (tout comme le silence), peut être bien plus retentissante que n’importe quel bruit ou n’importe quel mot. Et je crois que cet endroit silencieux de la photographie, cette façon de pouvoir parler avec seulement ses yeux, m’apaise. 

Lieu

La Maison des Photographes

11 Rue de Belzunce
75010 Paris

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Mardi 14 février 2023
18h30 - 21h00 (GMT +1)
La Maison des Photographes
11 Rue de Belzunce
75010 Paris
  • Gratuit


Inscriptions closes
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