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Vernissage Exposition Jean Marc de Samie "L’image fixe ou le portrait photographique"

Groupe "Méditerranée"

Vernissage de l'exposition "L’image fixe ou le portrait photographique" par Jean Marie de Samie

Vernissage le 12 mai à 18h30

à La Chapelle des Pénitents Bleus 

13600 la Ciotat

 

 

L’image fixe ou le portrait photographique

L’oeil n’est transparent que le temps de découper un segment d’espace-temps. Après, il 

s’opacifie. Assez pour déréaliser le prélèvement.

Il fixe « l’obvie » / et développe « l’obtus » / le photographe

Le geste photographique est un arrêt sur image qui n’a la valeur ni de la pose (la distinction 

qui se démarque de l’ordinaire) ni de la pause (le repos avant la reprise du pas) mais de la 

ptose.  La  ptose  est l'affaissement  brutal  et  prémédité  du  mouvement  dans  l'image  - il  y 

demeure sous tension bien que sans avenir, il existe non sans qu'un défaut le mine, où il 

finit par tomber, abandonnant ce qui fut mû à une sorte d'incertitude qui en fait toute la 

grâce.

Se  souvenir  de  Vertigo :  la  scène  de  l’escalier  en  colimaçon  qui  mène  au  clocher  de  la 

petite mission espagnole : pour notre haut-le-coeur et l’impuissance du personnage, Alfred 

Hitchcock y combine un travelling arrière à un zoom avant : la cage de l’escalier se creuse 

infiniment,  s’étire  comme  une  pâte  à  sucre  veinée  de  brun,  de  vert  et  de  noir.  Ce 

mouvement en hélice, une aspiration vers le haut associée à une aspiration vers le bas, a 

pour nom :  travelling compensé  ou contrarié. C’est  précisément  le vertige qui anime  le 

portrait  photographique,  que  le  portrait  soit  celui  d’une  personne  ou  d’une  chose :  les 

formes  qui  se  jettent  non  sans  véhémence  aux  yeux  du  spectateur,  en  vérité  s’en 

éloignent, non content de ne pas quitter la monochromie du tirage, elles s’y enfoncent 

avec  volupté,  la  complaisance  avec  laquelle  elles  se  donnent  n’a  d’égale  que  la  jalousie 

avec laquelle elles se reprennent, comme « une Joconde qui retournerait dans le poing de 

Vinci ».

Le lieu du portrait photographié est le neutre. À mi-chemin du don et du retrait, il échappe 

à  l’image-mouvement  comme  à  l’image-temps  en  ce  qu’il  se  tient  entre  les  limbes  et 

l’avenir, c’est une image-seuil.

Jacques Sicard

de Jeudi 12 mai
à Samedi 4 juin 2022
Chapelle des Pénitents Bleus
13600 La Ciotat
Lieu

Chapelle des Pénitents Bleus

13600 La Ciotat

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de Jeudi 12 mai
à Samedi 4 juin 2022
Chapelle des Pénitents Bleus
13600 La Ciotat
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