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PODCAST Rencontres avec Lívia Melzi & Daniel Mebarek

04 novembre 2021 Replay
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Dans le cadre des rencontres photographiques du 10ème, l'Union des Photographes professionnels est allée découvrir les photographes exposés cette année à travers des podcasts.

On écoute Lívia Melzi & Daniel Mebarek 

Identité et reconstruction à travers 2 histoires : Histoire familiale / histoire d’une communauté

 

Lívia Melzi:

Née en 1985, vous êtes océanographe de formation, vous êtes titulaire d'un Master en Photographie et Art Contemporain de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et vous avez été artiste résidente à l’ENSP. Votre pratique se concentre sur le terrain de l’archive, de la mémoire et de la construction de l’identité brésilienne à partir d’images documentaires réalisées par les Européens.

De São Paulo à Arles, en passant par Paris, vous chercher à interroger, par le moyen de la photographie, les mécanismes de dominations à l’œuvre dans la production, la conservation et la circulation des images. En 2021, vous avez exposé votre travail au Salon de Montrouge et à Funarte, à Brasília. Vous allez bientôt participer à la résidence artistique Labverde en Amazonie, pour continuer votre recherche sur les manteaux Tupinambá.

Pouvez-vous présenter votre série  "Étude pour un monument Tupinambá"?

Etude pour un monument Tupinambá est un volet d’une recherche intitulée L’Enrichissement des collections, projet qui interroge le sens des archives au sein de certaines collections, et l’élaboration des relations de pouvoir entre la culture européenne et le territoire dit brésilien. Ici, la plume relie matériellement deux espaces abstraits de représentation. Ce symbole identitaire indigène est peinte ou protégée par une vitrine, se faisant elle-même fiction à « déconstruire ». La photographie cherche ici à documenter une réalité en l’informant.

C’est à partir d’un ensemble d’archives photographiques que le savoir-faire des manteaux est ainsi transmis, restitué aux descendants Tupi. Parmi lesquelles Glicélia, dont le geste politique et esthétique de restauration du manteau est accompagné pour son autoportrait. L’Enrichissement des collections est construit à partir de l’élaboration continue d’un cahier, qui organise une collection hétéroclite.

Ce cahier documente l’expérience de recherche, cherchant à faire voir autrement ces objets et l’imaginaire construit par les discours des collections européennes.

 

Daniel Mebarek:

Né en 1993, Daniel, vous êtes un artiste bolivien. Vous vivez et travaillez à Paris. Votre pratique artistique porte sur la relation entre archives, mémoire collective et écriture de l’histoire.

Vous êtes diplômé de Sciences Po Paris, de la London School of Economics et du département de Photographie de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Votre travail a été publié dans Fotofilmic (CAN), Der Greif (DEU), Paper Journal (AUS),Humble Arts Foundation (USA) et Balam Magazine (ARG)… Il a également été sélectionné par la fondation Aperture pour l’exposition de groupe "Information " au musée Fotografiska à New York en 2020. Vous serez en résidence à la Cité internationale des arts à Paris en 2022.

Pouvez-vous présenter votre série "La Lucha Continua" ?

Le projet La Lucha Continua a débuté en 2019 en réponse à la crise post-électorale en Bolivie qui a fait 33 morts et des centaines de blessés. Dans son pays en proie à l’incertitude, Daniel a ressenti le besoin de se plonger dans les archives de son oncle et de son grand- père, tous deux militants politiques de gauche. C’est à travers le procédé photographique du cyanotype qu’il a décidé de réinterpréter ces documents familiaux précieux. La lumière du soleil, indispensable au cyanotype, devient ainsi métaphore et permet symboliquement d’éclairer l’histoire de sa famille tout en soulignant le lien intime et matériel entre ces documents et le passé.

La série mélange archives cyanotypées et photographies contemporaines créant ainsi un dialogue entre passé et présent. À travers le médium photographique, Daniel Mebarek aborde aussi la question de la violence d’État en Bolivie, de la mémoire collective mais également de ce que représente l’identité nationale dans le contexte de la Bolivie.




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