Calendrier des événements

Vernissage de Marie Mélodie Ramirez et Bruno Beucher
Nous vous invitons à découvrir les expositions "Hors projet " Marie Mélodie Ramirez et "Femmes de marins" de Bruno Beucher
Exposition "Hors Projet"
Co-direction artistique : Marie-Mélodie Ramirez et Kériane Nouguier
Sous l’effet du hasard, un accident photographique marque une image d’une émotion.
L’erreur s’offre alors comme une alternative face à l’idée directrice originale.
Dérivé du latin errare, signifiant « errer », l’erreur est un vagabondage qui amène l’esprit à ne pas prendre le chemin prévu par la volonté. Comme une illusion, un détour, elle provoque une perturbation dans nos façons de faire et aboutit à un résultat autre que celui escompté.
Ce manque de contrôle dans le processus de création peut amener les artistes à considérer ces dérives comme des pièges à éviter.
Pourtant, dans cette course à la perfection, il arrive qu’un cliché sorte du lot sans que l’on sache véritablement pourquoi. La direction semblait précise, définie, mais il n’a rien de ce qu’on attendait de lui.
Photos floues, surimpressions, ombres inopinées, sont autant d’erreurs techniques auxquelles peuvent s’ajouter une erreur de direction, une intention ratée, un mouvement imprévu ou un regard perdu devant une attente imprécise.
Le résultat, pudique, inclassable, demeure cependant intriguant, et fait partie de ces sauvetages que l’on fait sans trop savoir pourquoi au moment du tri.
Ces instants suspendus au-dessus des attentes normées, naissent d’un curieux dialogue entre le photographe et son sujet, à un moment où la vie se fraie un chemin à travers l'objectif de l'appareil.
Les clichés se retrouvent alors dans une catégorie à part, rarement exploitée mais impossible à jeter pour l’artiste malgré leurs défauts apparents.
Découvertes fortuites, ces artefacts sont une proposition à la rencontre, la preuve que l’accident se respecte, s’accepte et porte en lui une force tout aussi légitime qu’une œuvre réfléchie.
Grâce au lâcher-prise, chacun de ces accidents photographiques est une histoire en soi, une fenêtre vers l'inconnu, et un rappel que la perfection réside parfois dans l'imperfection. Les photographies deviennent des portes ouvertes vers des instants de sincérité, l’accident est réel, il fait percevoir quelque chose de l’ordre de la fragilité humaine. Ils sont le fruit du hasard, de la sérendipité.
Dans “ Soulages le réfractaire” La Cause freudienne 2010/2 (N° 75, p135-167), Pierre Soulages exprimait à Jacques-Alain Miller son opposition à “la façon dont Aristote décrit le travail du producteur, celui qui fait, qui est supposé avoir la notion dans la tête et ensuite la réaliser.” Il y expose son ouverture à l’accident; “Une fois que l’on voit ce qu’on a fait, on s’aperçoit qu’il y a quand même quelque chose qui n’est pas complètement désorganisé, si bien qu’on pourrait dire qu’il y a eu un projet, mais après coup.”
Ce que vous découvrez aujourd’hui, est une proposition qui échappe à une logique de sélection réfléchie, c’est une série intuitive, construite uniquement à partir d’un ressenti face à l’émotion catalysée dans un instant qui n’était pas prêt à l’accueillir. Les clichés qui vous sont présentés sont «hors projet», ce sont des accidents timides, qui au premier abord ne portent ni message, ni revendication, mais ils existent et la beauté de leur mise en lumière résidedans le fait qu’ils n’étaient pas destinés à voir le jour.
© Marie-Mélodie Ramirez / Kériane Nouguier
Exposition "Femmes de marins"
Bruno Beucher
Les différentes techniques de pêches entrainent des périodes de navigation variées, appelées marées, de la journée à plusieurs semaines.
Ainsi, l'impact de l’absence des marins sur la vie de leurs femmes est variable, lui aussi, mais jamais anodin.
Je les photographie telles qu'elles sont, leur permettant ainsi d’exister à coté des marins pêcheurs, dont elles assurent le quotidien familial en leur absence.
On peut sentir dans leurs regards et attitudes, à la fois la détermination dont elles font preuve, mais également le doute et la fragilité que procure leur statut.
Les portraits sont accompagnés d'extraits de nos conversations, apportant un éclairage sur la vie de ces compagnes exceptionnelles et courageuses qui, au bout du compte, sont des femmes comme les autres.
La série Femmes de marins à fait l’objet d’un livre édité aux éditions Corridor Elephant.
© Bruno Beucher
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Mardi 5 décembre 2023
18h30
(GMT +2)
La Maison des Photographes
11 Rue de Belzunce
75010
Paris
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Gratuit
Inscriptions closes

Bruno Beucher est un photographe de paysage et de portrait, vivant dans le Parc naturel régional du Vexin Français (Val d’Oise). Après une première carrière dans le secteur privé, il saisit l’opportunité d’un changement de vie pour s’engager en photographie. Il suit une formation à Gobelins-École de l’image en 2010 puis se consacre à la commande photographique pour les entreprises et collectivités locales.
Bruno Beucher se voue aujourd’hui principalement au développement de son travail personnel. Attiré par la nature, les espaces ouverts et ceux qui y vivent, Il s’intéresse en particulier aux histoires d’anonymes et à leurs réalisations au quotidien destinées à faire bouger leur environnement ou leur propre vie. La place de l’humain est ainsi centrale dans ses séries : « Femmes de marins », « Service public » (portraits d’employés municipaux du cap Ferret), « Posées sur la mer » (portraits d’iliens), « Visages du Vexin » (portraits d’habitants actif du territoire). Il confronte ce travail notamment aux regards de Claudine Doury et Denis Dailleux lors de workshops.
Sa photographie est régulièrement présentée lors d’expositions collectives, dont le Grand prix photographique de Bretagne (2017) et le festival Phémina (2022).
Son travail sur les femmes de marins a été publié en 2020 aux éditions Corridor Elephant.
© Bruno Beucher

Je m’appelle Marie-Mélodie Ramirez mais je m’exprime également sous le pseudo Mariposa Photographe.
La photographie me permet de raconter des histoires de vie, réelles ou imaginaires, peindre des paysages, sublimer un quotidien en choisissant de mettre en valeur un détail banalisé et oublié. Pour chaque projet, j’imagine une ambiance, un contexte, je pense aux moindres détails et je choisis mon équipe minutieusement, cependant je leur laisse une liberté́. Je suis toujours à l’écoute pour que chacun apporte sa touche dans son domaine et puisse s’exprimer librement pour avoir un résultat qui leur ressemble aussi.

Après des études en publicité et la direction d’un pôle de production audiovisuelle durant 4 ans, il était vital de retourner à une forme de création plus brutale et indépendante. Aujourd’hui la direction reste mon cœur de métier mais j’aime de temps en temps me laisser porter dans des projets en commun où je ne dirige rien et où l’important est de trouver un moyen de s’exprimer ensemble.
Direction Artistique, habituellement, Motion Design, souvent, Muse, parfois, Conception rédaction, rarement, création, seule ou en collaboration, toujours.
La Maison des Photographes
11 Rue de Belzunce75010 Paris
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