Projection - Le Royaume de l'aube d'Erwan Floc'h

L'UPP est ravie de vous convier à la projection- rencontre  d'Erwan Floc'h et sa série "Le Royaume de l'aube"

Parce qu’une vingtaine de photographies ne pourra jamais donner qu’un aspect d’une vie, une projection-rencontre est organisée le jeudi 26 janvier à 18h30 afin de pouvoir saisir un peu plus ce qu’a été la vie de ces deux paysans pour en arriver là, au travers d’images additionnelles, de témoignages et de sons de la vie quotidienne et d’un échange avec le photographe.

Erwan Floc’h témoigne avec cette série de l’un des derniers vestiges de la paysannerie pré-industrielle ayant perduré jusqu’à nos jours grâce à la détermination sans faille de Jean-Bernard, 75 ans, et Laurence, 60 ans. Ce couple sans enfant possède et exploite la ferme de Penprat dans le Finistère sud. Son existence même, et la beauté intemporelle qui s’en dégage, interrogent les dérives de notre société actuelle : l’accélération du temps, la productivité à tout prix, l’exploitation de la nature jusqu’à sa perte, l’individualisme. Une invitation poétique à un autre possible.

L'exposition est visible du 19 janvier au 10 février.

Biographie

Après des métiers divers dans la banque, le conseil et le milieu associatif, Erwan Floc’h travaille depuis huit ans comme photographe professionnel, autour du portrait et du documentaire, s’intéressant tout particulièrement aux questions de l’intime. La photographie n’est plus alors pour lui une simple empreinte mais un moyen d’acceptation et de construction. Elle lui permet d’être à la fois présent à ce qui l’entoure et ce qui le constitue.

Par la photographie, il cherche à calmer l’intranquillité qui est la sienne de se situer dans le monde, de se définir les valeurs qui guideront ses choix et leurs conséquences. Que serait une vie bonne pour lui ? Comment savoir si sa présence à l’autre est celle qu’il faut ? En découle les questions sur sa liberté dans une société pleine d’injonctions, en accélération permanente, où une idée chasse l’autre. Faire des photos l’aide à entrer dans la complexité du sujet, dans ses signaux faibles que seul le temps peut offrir. L’autre lui devient alors moins étranger et l’aide à construire ou à simplement accepter sa propre singularité.